2021 – Rencontres d’Auch

RENCONTRES 2021 et ASSEMBLÉE GÉNÉRALE COLLECTIF ESC

DU SAMEDI 23 OCTOBRE 12H – AU LUNDI 25 OCTOBRE 12H

Lycée agricole AUCH [OCCITANIE]

PROGRAMME DE L'ASSEMBLEE GENERALE  2021

Nous ne partageons ci-dessous que la première après-midi des Rencontres.

Les réjouissances ont commencé très vite avec un repas partagé. Nous sommes ensuite passé au jeu du photolangage pour faire connaissance (il y a des nouveaux !) et mettre en évidence notre attente. Puis nous sommes allés à la rencontre des responsables du Château des Peuples.

De l'image à la parole...

Qu’est-ce que tu attends du collectif Esc ?

C’est où ? à Belmont, dans le Gers, à 35 minutes d’Auch.

C’est quoi ? Un bâti géré par une SCI (un château de 500m2 sur 3 niveaux, 2500m2 de granges sans toiture, 5ha de terrain, une maison de 150m2 rénovée qui sert de gîte)

C’est qui ?

A l’origine, il y a un circassien : il s’appelle Camille Lecoeur (du projet). C’est un circassien nomade qui veut s’enraciner dans un territoire. Les parents de Camille habitent juste à côté depuis quelques années. Il y a un imaginaire sur ce lieu, vécu enfant et fantasmé.

Et les autres...

Ça fait quoi ? Une association culturelle qui organise des évènements circassiens, des résidences d’artiste, des chantiers participatifs au gré des envies et des énergies. Des installations pour travailler sur ce lieu.

Depuis quand ? 2017. Avec un groupe à géométrie variable.

Pourquoi ? Créer un lieu de travail partagé, agir sur le territoire, transmettre.

 

L’inscription dans un territoire

C’est un projet de territoire, c’est annoncé comme une ambition.

Les évènements conduits jusque-là font beaucoup appel à des associations locales. Ils ont cité beaucoup de partenaires pour un maillage : CFPPA, CAUE du Gers, Arbres et paysages….

C’est un tout petit village de 150 habitants, qui soutient financièrement le projet. Le maire a demandé à une des architectes de l’association de participer au conseil municipal.

Les 200 adhérents à l’association sont informés des évènements.

A terme, l'objectif est de devenir un lieu de ressources sur le territoire.

Le projet associatif : par quoi on attaque ?

Le projet a eu une histoire à géométrie variable, qui est en maturation.

Quatre ans, après tout, ce n’est pas si long.

Ils ont fait avant de concevoir : c’est une démarche empirique, guidée par l’opportunité.

Au fil des envies, au bout de 4 ans, ils ont compris qu’il fallait avoir un projet pour définir par quoi on commence vraiment.

Ils se mettent à réfléchir davantage à leur stratégie, accompagné par un DLA avec la Ligue de l’Enseignement du Gers.

Ils sont donc en train d’inventer au fur et à mesure qu’ils avancent.

Mais ils semblent un peu plus clairs sur les valeurs qui les portent : le travail qui réunit, agir avec le territoire, transmettre.

Ce qu’ils expérimentent illustre ce que vivent beaucoup d’associations qui souhaitent faire vivre le collectif : ça part des envies, puis ça se rétrécit autour d’un noyau dur qui reste.

Ils ont élagué certaines choses : ils ont compris que les festivals demandent de l’énergie et du temps, mais ne sont pas assez rentables.

C’est à ce moment-là qu’ils ont plutôt envisagé de faire du château un lieu de travail, c’est-à-dire un lieu d’activités professionnelles.

Artisans, artistes, thérapeutes, animateurs… dans le château, les activités ne sont pas complètement définies.

Mais c'est vrai qu'ils ont beaucoup parlé de lieu de travail pour les artisans.

Dehors, ils ont fait un énorme travail de nettoyage pour accueillir des évènements en extérieur.

« On était juvénile ». C’est ce qu’ils nous ont dit !  "Tu ne vois pas du tout le danger ", c’est une force de jeunesse qui est intéressante.

Quelle dimension politique dans ce projet ?

« Agis dans ton lieu, pense avec le monde » Edouard Glissant [citation sur le dépliant]

On se demande quelle est la dimension politique qui est vendue dans le titre !

Jusque-là, ils ont freiné sur le montage de dossiers subventionnés, pour ne pas perdre leur liberté, et considèrent que ça demande du temps qu’ils n’ont pas.

Ils ont acquis une crédibilité par le travail énorme qu’ils ont accompli.

Combien d’artisans doivent s’installer sur ce lieu pour obtenir un soutien des collectivités ?

Quelle viabilité, quel modèle économique ?

Pour eux, c’est quelque chose qui doit être économiquement viable. Ils l’envisagent comme un projet privé. Il y a une dimension d’entreprenariat qu’ils assument complètement. Ça se présente de plus en plus comme une exigence, et c’est assumé.

Il y a une quête d’un projet qui soit « durable ».

La particularité par rapport à d’autres associations, c’est qu’il y a un bâti. On se pose la question : est-ce que ce bâti sera un jour fini ? Un projet de cette ampleur, c’est une vie. Ce n’est pas un projet qui peut se faire en alternance avec d’autres projets personnels.

Est-ce un tiers-lieu ? Ça leur semble plus difficile en milieu rural.

On n’est pas dans une alternative, c’est une forme intéressante d’un nouvel entreprenariat.

« On s’est réunis par le travail ». C’est un argument fort dans ce groupe, qu’on a aussi entendu dans la ZAD.

On pourrait les questionner sur la question de l’usage et de la propriété. Lieu de vie ? Lieu de travail ?